Du Pain et des Roses - projet soutenu par Azickia

SIPAR

Lire et s’instruire pour construire l’avenir

Lieu d’impact : Province de Kandal, Cambodge
Montant du don : 5000€
Projet soutenu en 2025

Le projet est mis en œuvre dans les briqueteries situées en périphérie de Phnom Penh, et plus particulièrement dans la province de Kandal. Ces usines, spécialisées dans la fabrication de briques, emploient une main-d’œuvre bon marché dans des conditions de vie et de travail extrêmement précaires. Sur les 110 briqueteries recensées dans la province, 52 se trouvent dans le district de Mouk Kampul. C’est dans ce district que le programme déploie aujourd’hui ses actions, en intervenant au sein de 32 briqueteries.

La grande majorité des familles ouvrières vivant sur place sont prises dans un engrenage d’endettement. Souvent confrontées à des situations financières critiques, elles empruntent de l’argent aux propriétaires des briqueteries, qu’elles remboursent ensuite en travaillant sur place. Ce mécanisme d’exploitation crée une dépendance forte envers l’employeur, qui se transmet parfois sur plusieurs générations. Le revenu journalier par personne varie entre 3,50 et 7 euros, pour une production pouvant atteindre jusqu’à 100 000 briques par jour.

Les conditions de vie dans les briqueteries sont particulièrement difficiles. Les familles vivent dans des habitations précaires, au cœur même des sites de production, exposées en permanence à une chaleur extrême et à une poussière épaisse, pouvant causer des problèmes respiratoires. La consommation d’alcool est fréquente, utilisée comme une échappatoire face à la dureté du quotidien, mais elle engendre aussi des violences, notamment au sein des foyers. Les femmes, les jeunes filles et les enfants sont les premières victimes de ces violences et des inégalités.

Dans cet environnement extrêmement vulnérable, l’accès à l’éducation peut être compliqué et le décrochage scolaire fréquent. Face à cette réalité, le projet met en place une approche globale, à la fois éducative et sociale, avec pour objectif de briser le cycle de la pauvreté et de renforcer la résilience des familles. Il agit d’abord en faveur de l’éducation des enfants, en déployant quatre bibliothèques mobiles qui circulent chaque semaine dans les briqueteries. Ces bibliothèques proposent aux enfants âgés de 3 à 14 ans des activités de lecture, d’éveil, de jeux éducatifs et de soutien et suivi scolaire individualisé. Les bibliothécaires-éducateurs transmettent également des messages clés, comme sur la santé et l’hygiène. L’objectif est de les soutenir dans leur parcours scolaire, dans un environnement bienveillant et stimulant.

Le projet accompagne également les adolescents âgés de 12 à 17 ans, déscolarisés, à travers un programme de développement socio-éducatif adapté à leurs besoins et à leurs réalités : comment gérer son stress et son anxiété, comment gérer son argent etc.

Enfin, le projet propose des actions de sensibilisation auprès des familles sur des thématiques clés telles que la santé, l’hygiène, la nutrition, la prévention des violences domestiques ou encore la parentalité positive… Ces sessions permettent aux adultes de mieux comprendre leurs droits, de prendre soin de leur santé et de leur entourage, et d’améliorer progressivement leurs conditions de vie.

Aujourd’hui, le projet touche directement 1 300 enfants de 3 à 14 ans, 500 jeunes déscolarisés de 12 à 17 ans, et 1 500 adultes vivant et travaillant dans les briqueteries. Il étend également son action aux écoles et villages environnants, en collaborant avec 18 enseignants et bibliothécaires de six écoles partenaires, et en soutenant une vingtaine de volontaires communautaires qui animent des micro-bibliothèques dans les villages. L’ensemble de ces actions vise à construire, pas à pas, un avenir plus digne et plus équitable pour ces familles ouvrières.

Pour 2025-2026, le projet « Education dans les briqueteries » soutenu par Azickia a pour objectif de :

1 – Renforcer les apprentissages scolaires, la maîtrise de la lecture et lutte contre le décrochage scolaire des enfants des familles ouvrières

2 – Faire bénéficier des jeunes adolescents déscolarisés de programmes de développement socio-éducatif

3 – Améliorer la qualité de vie des familles ouvrières, et particulièrement les femmes, grâce à des sessions sur des thématiques sociales cruciales

l’association porteuse du projet

Depuis 1982, Sipar a pour vocation de participer activement au développement du capital humain du Cambodge en promouvant la lecture, l’accès à la connaissance et à l’éducation, tout en luttant contre l’illettrisme. Sipar répond aux besoins d’un pays qui se développe rapidement et dont le système éducatif représente un enjeu majeur.

Dans un pays en pleine mutation économique où les inégalités se creusent, les programmes de Sipar ciblent en priorité les populations les plus vulnérables, notamment les enfants. En leur offrant un accès au savoir, Sipar permet à ces populations de briser le cycle de la précarité, de sortir de la pauvreté et d’améliorer leur qualité de vie. Ainsi éduquées, elles sont mieux préparées à contribuer activement au développement de leur pays.

Sipar a pour objectif de promouvoir l’éducation et le développement des habitudes de lecture au Cambodge en permettant à toutes et tous d’avoir accès au livre. Avec près de 20% de la population Cambodgienne ne maîtrisant pas l’écrit, les programmes de Sipar contribuent à développer l’accès à la connaissance.

Les activités de Sipar se répartissent en quatre programme phare :

Le programme historique d’installation de bibliothèques en milieu scolaire (maternelle et primaire) avec aujourd’hui plus de 300 bibliothèques en service à travers l’ensemble de territoire
Le programme de bibliothèques mobiles avec 11 véhicules (bus, tuk-tuk, bateaux…) qui sillonnent sept provinces et apportent le livre à plus de 120 villages isolés et briqueteries
Le programme d’éducation en prisons qui a permis l’installation de bibliothèques centres d’éducation dans les 28 prisons du Cambodge et favorise la réinsertion des détenus

Depuis 2001, Sipar est également une maison d’édition, qui créé et édite des livres de qualité en langue khmère, adaptés aux niveaux et aux goûts de tous.

Avec un budget de seulement 4,29 € par personne, Sipar parvient à toucher 350 000 bénéficiaires chaque année, démontrant l’efficacité et la portée de ses actions en faveur de l’accès à l’éducation. Une force d’intervention énorme, grâce à une expertise reconnue et des programmes innovants.